Paris, ville protéiforme, tout comme les noms dont la capitale française a été affublée au cours des siècles.
On connaît tous « Paname » mot argotique apparu au début du XXème siècle et toujours populaire aujourd’hui.
Au même titre, « Pantin » était le surnom populaire de Paris au XVIIIème et XIXème siècle.
C’est la déclinaison de Pantin avec le suffixe -uche qui a donné Pampeluche puis Pantruche.
Paris était ainsi qualifié par les voyous de ville des « pantes », c’est à dire des bourgeois bons à se faire détrousser.
On retrouve de nombreux détails dans « Les excentricités du langage », livre-glossaire écrit par Lorédan Larchey en 1861 :
- Pante, Pantre, Pantinois : Bourgeois bon à exploiter ou à voler. Pante et Pantre sont des formes abrégées de Pantinois et
Pantruchois, c’est-à-dire: bourgeois de Pantin ou Pantruche (Paris).
On sait que la grande ville est pour les voleurs un séjour de prédilection. » J’ai reniflé des pantes rupins. « - Pantin : » Pantin, c’est le Paris obscur, quelques-uns disaient le Paris canaille, mais ce dernier s’appelle en argot, Pantruche. » G. de Nerval. Cette définition manque de justesse. Pantin est Paris tout entier, laid ou beau, riche ou obscur.
Peut être le peuple a-t-il donné à Paris, par un caprice ironique, le nom d’un village de sa banlieue (Pantin).– V. Pré. - Dans le goût de Pantin: À la mode de Paris, et, par extension, très bien.
» Là! v’là qu’est arrangé dans le goût de Pantin. «
Qui n’a jamais entendu un parisien vous soutenir que
-« Pantin c’est tellement loin de Paris! »
-« Sais-tu que Pantin c’est littéralement Paris? » pourrez-vous leur rétorquer sans faillir…