Installé en France depuis la fin des années 80, c’est en 1993 que Johann pose ses valises à Pantin. Son objectif est simple : devenir son propre patron. Et c’est ainsi qu’il rachète un petit bureau de tabac, Le Flash, situé au 3 rue Sainte-Marguerite.

La friche Magenta, immortalisée par JWB
C’est un mercredi en fin d’après-midi que nous avons rendez-vous avec le maître des lieux, le bureau de tabac commence à s’animer, au fur et à mesure que les ouvriers débauchent et que les habitants reviennent chez eux. On y achète des cigarettes et des jeux à gratter, on y joue aux courses et on lit les journaux turfistes. Tous les clients saluent chaleureusement Johann qu’ils connaissent bien, ils plaisantent et échangent quelques mots. C’est cet échange avec les clients qui lui donne la force de travailler 70h par semaines, 6 jours sur 7, sans prendre plus d’une semaine de vacances à Noël.
Mais Johann Walter Bantz a un autre secret pour garder la motivation, et ce secret c’est une passion qu’il pratique depuis bien longtemps, la photographie.Cette passion resurgit dans son établissement: au milieu des tickets grattés et des affiches du PMU, des dizaines de photos sont exposées, exploitant ainsi chaque cm2 disponible. Des portraits, des bâtiments, des tranches de vie, Johann joue avec son appareil pour nous prouver que la beauté se trouve avant tout dans le regard que l’on porte sur les choses. On s’attarde sur sa série de photos avec une famille de Roms qui habite dans une roulotte à l’ancienne, on s’arrête sur les clichés « sur le vif » de jeunes pantinois qui profitent du geyser d’une bouche à incendie pour se rafraîchir en pleine canicule, on reste ébahi devant la profondeur des visages que Johann arrive à capter.

Photos d’art et grattage compulsif
Les prochains défis de notre photographe ? Pouvoir photographier les bâtiments industriels d’Hermès ou de Chanel près du métro Hoche, et être exposé dans une galerie…avis aux amateurs!
En attendant Bonjour Pantin aura le plaisir de vous faire profiter régulièrement des clichés de Johann Walter Bantz sur notre page Facebook.
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