De la solidarité au Fort d’Aubervilliers

par pierre

C’est un no man’s land coincé entre Pantin, Aubervilliers, Bobigny et la Courneuve. Le Fort d’Aubervilliers n’est plus que l’ombre de la fortification construite en 1840 pour protéger Paris des invasions. On y trouve des terrains vagues, la gare routière, des jardins ouvriers et… 4 immenses tours crénelées, désertées par la gendarmerie en 2015.

Dans l’une de ces tours abandonnées, une association vient en aide à ceux que la société a laissé au bord de la route, aux accidentés de la vie qui un jour ont du appeler le 115 pour bénéficier d’un accueil d’urgence.
Mercredi dernier nous avons eu la chance d’y aller pour rencontrer l’équipe de l’association Cités Caritas (créée à l’initiative du Secours Catholique en 1989, Réseau Caritas France) qui gère ce centre d’hébergement d’urgence. La chance parce que ces associations ne veulent pas, ou ne savent pas, se mettre dans la lumière. Une fois n’est pas coutume ils nous ont raconté la vie dans le centre, leur fonctionnement, leurs difficultés quotidiennes…

Le CHU du Fort d’Aubervilliers compte 180 places d’hébergements, dont 120 pérennes et 60 supplémentaire pendant l’hiver. Ici sont accueillis des personnes majeures et isolées, hommes ou femmes. Ils et elles sont des sans-papiers, des personnes détruites par une séparation qui ont perdu leur travail puis se sont retrouvées à la rue, des personnes souffrant d’addiction, des jeunes majeurs sortis de l’aide sociale à l’enfance etc. La règle qui prévaut ici c’est l’accueil « inconditionnel », peu importe la situation de la personnes, qu’elle soit en situation régulière ou non.

En plus de l’hébergement et de la nourriture, l’association travaille avec chaque personne sur un plan de réinsertion individualisé. Dans leur arsenal : cours d’alphabétisation, initiation au numérique, lien avec Pole Emploi, accompagnement dans les démarches de régularisation…
Mais en premier lieu les encadrants se donnent pour mission d’apaiser les hébergés, de leur donner un peu de répit au milieu de toutes leurs difficultés. De nombreuses activités sont organisées comme du théâtre, des sorties à la mer, une grande fête l’été etc.

C’est dans cet objectif qu’ils ont accepté la proposition du théâtre de la Commune de monter une pièce avec les résidents: « La Trève ». Voici comment elle est présentée par le théâtre:
Fort d’Aubervilliers est une zone de 36 hectares enclavée dans Pantin, située au bout de la ligne 7, juste avant la Courneuve. Au coeur de ce site, cinq tours crénelées, qui abritaient jusqu’en 2015 la gendarmerie nationale, ont été temporairement reconverties en foyers de travailleurs et Centres d’Hébergement d’Urgence (C.H.U). Lors de la trêve hivernale, du 31 octobre au 31 mars, la tour la plus proche du cimetière, allouée à la Cité Myriam, est occupée par plus de 200 habitant.e.s. Certain.e.s doivent quitter les lieux à l’arrivée du printemps, d’autres sont pérennisé.e.s dans le centre et y séjournent depuis plusieurs années. Qui sont ces occupant.e.s qui vivent à l’écart de la ville ? La Trêve nous invite à prendre un temps pour nous asseoir avec eux, au coeur de l’urgence qui rythme leurs vies. Ce temps de respiration intervient alors que de grands travaux d’aménagement refondent le quartier pour le relier au centre. Que deviendront les occupant.e.s précaires de ces territoires et comment le théâtre se fait-il témoin de ces bouleversements ?

En partenariat avec le théâtre de la Commune, nous vous proposons d’assister à la représentation du jeudi 17 septembre. Ensemble nous pourrons visiter le théâtre, rencontrer les metteurs en scène… le tout à un tarif préférentiel de 10€. Pour faire partie du groupe, inscrivez vous sur notre formulaire.

On a hâte de vivre cette expérience théâtrale avec vous.

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3 Commentaires

Bonnet 12 septembre 2020 - 8 h 37 min

Intéressée

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Fiel 8 octobre 2020 - 9 h 15 min

Merci pour pour l’accueil donné à la pièce PA15 la trêve où j’étais acteur pendant 12 représentations.

J’espère que cela va aller au delà d’Aubervilliers.

Pascal Fiel

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Desnoyers 21 juillet 2022 - 13 h 11 min

Votre article en écriture inclusive est juste indigeste et surtout d’une inutilité sans nom. J’ai arrêté de lire à la moitié

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