La tour de Romainville : un géant méconnu aux Lilas

par pierre

Elle domine l’horizon du nord-est parisien, visible à des kilomètres à la ronde. Surnommée la « tour de Romainville », cette structure imposante de 141 mètres de haut suscite la curiosité. Mais à quoi sert-elle vraiment et pourquoi ce nom alors qu’elle se trouve aux Lilas ? Le guide-conférencier Simon Labussière a enquêté sur un géant méconnu.

Un héritage du XXe siècle

Construite en 1986 par l’architecte Claude Vasconi, également connu pour avoir co-signé le Forum des Halles, la tour a reçu le label « Architecture Contemporaine Remarquable ». Derrière son allure imposante se cache un rôle essentiel dans le paysage audiovisuel français.

TDF : l’opérateur invisible

« Tour de Romainville » est en réalité l’abréviation de « tour TDF », pour Télédiffusion de France. Cet opérateur, méconnu du grand public, joue un rôle crucial dans la diffusion des signaux de télévision, radio et réseaux mobiles. La tour capte les signaux émis par les grandes chaînes parisiennes et les redistribue à un réseau de 14 000 émetteurs répartis sur tout le territoire.

Un emplacement stratégique

Le choix de son emplacement n’est pas dû au hasard. Située sur le plateau de Romainville, la tour bénéficie d’une altitude idéale pour la diffusion des ondes. De plus, son implantation au sein du fort de Romainville, un domaine militaire sécurisé, garantit la protection des installations.

Un nom trompeur

Mais alors pourquoi « tour de Romainville » alors qu’elle est située aux Lilas ? L’explication réside dans l’histoire. Lors de sa construction en 1840, le fort de Romainville se trouvait effectivement sur la commune de Romainville. Cependant, la création de la commune des Lilas en 1867 a modifié les frontières, intégrant le fort et, plus tard, la tour, au territoire des Lilas. La tradition a cependant préservé l’appellation « fort de Romainville », transmise ensuite à la tour.

Un symbole malgré tout

Malgré cette confusion géographique, la tour est devenue un symbole du département de la Seine-Saint-Denis, un repère visuel facilement identifiable. Elle occupe la troisième place du podium des plus hautes structures du département, après les Mercuriales de Bagnolet et la tour Pleyel de Saint-Denis.

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